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En mars 2019, Ludovic Broquart fondait nuances_

Planneur stratégique et concepteur-rédacteur au profil et parcours “artypiques”, il donnait ainsi une nouvelle dimension au “partage de sensations” au cœur de ses projets artistiques et professionnels.

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Pourquoi nuances ?

Ce mot est à la croisée de tout ce à quoi je crois fondamentalement.

J’ai longtemps cherché la bonne réponse, l’explication. Dans mon parcours artistique bien-sûr. Dans mes expériences professionnelles aussi. Et puis, j’ai relu Pierre Rabhi, et la réponse est (re)devenue évidente.

 

Il y a dans les nuances, le murmure, la modération une forme d’élégance. Une élégance “esthétique” mais surtout une aptitude à résister, à se préserver du conditionnement et du rythme imposés à l’individu.

 

Je ne suis pas militant, encore moins chantre d’un quelconque modèle de société. Je n’ai qu’une certitude, celle de ne pas en avoir. Mon champ d’intervention est tout autre. J’ai la volonté d’être utile pour apaiser, fluidifier, qualifier et sublimer les points de contact entre des porteurs de projets à forte sensibilité et leurs interlocuteurs. Parfois contribuer à faire bouger les lignes aussi.

 

Les nuances sont alors de véritables leviers de développement - et de reconnaissance - de l’esprit critique. Et là, nous touchons au cœur du projet nuances_ s’adresser et répondre aux exigences légitimes du citoyen-consommateur avec justesse et sensibilité.

Quelles sont vos inspirations ?

Là encore, en échappant volontairement aux tendances… et à la communication au sens strict du terme. J’évoquerais deux événements qui m’ont profondément marqué.

 

Le défilé du bicentenaire de la Révolution française conçu et mis en scène par Jean-Paul Goude, le 14 juillet 1989. Je n’avais que 13 ans et pourtant cet instant-suspendu m’a bouleversé. J’ai encore les images en tête et retourne très souvent feuilleter les livres sur le sujet qui garnissent ma bibliothèque.

 

Un autre rendez-vous, et vous remarquerez le lien entre les deux, est la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver à Albertville, la fantaisie, l’audace poétique de la proposition de Philippe Découflé.

 

Ces deux “marqueurs” sont de mon point de vue la démonstration qu’il est possible de faire “différemment”. J’ai fait mienne la notion de “bord cadre”. Pas "à côté" ou "hors du cadre" mais juste en lisière… Il y a là un champ d’explorations et d’émotions infini.

 

D’un point de vue esthétique, l’épure, la subtilité, la rigueur et dans le même temps le droit à l’imperfection, à sa fragilité, de la culture japonaise m’inspirent, m’aspirent énormément.

A propos de votre parcours professionnel justement, quel est-il ?

Autodidacte. J’ai beaucoup appris sur le terrain, en situation. J’ai rapidement à la fois souhaité et eu la confiance de patrons qui m’ont permis de me mettre au travail. Mes premiers terrains d’expériences ont été très précieux : la presse locale puis, pendant plus de vingt années, la communication publique.

 

Dans les deux cas, les rencontres d'une part et la sélection, la justesse des mots employés à chaque instant, leur capacité à rassembler, émouvoir, sensibiliser, projeter, d'autre part, avaient une place prépondérante.

 

L’expérience et les responsabilités (en tant que directeur de la communication, directeur de cabinet et quelques années de responsabilité d’une programmation culturelle) m’ont appris à prendre la distance nécessaire, à être toujours davantage dans la justesse, la pertinence et l’exigence.

 

Ces années, d’animation d’équipes créatives aussi, sont gravées en moi. Elles nourrissent et ont inspiré nuances_ Je sais précisément d’où viennent ces envies de me mettre au service de porteurs de projets à forte sensibilité et d'être le trait-d’union émotionnel, sensoriel entre des marques, mais surtout les hommes et les femmes qui les font et les citoyens, les consommateurs avec lesquels ils souhaitent s’entretenir.

Y-a-t-il un moment ou un élément qui vous permet de vérifier que vous êtes arrivé là où vous souhaitiez ?

Pour être honnête, naturellement je souhaite qu’il n’y ait jamais de mot fin ; par contre la méthodologie nuances_ offre quelques temps d’arrêt, des respirations, pour vérifier, conforter sa mise en œuvre.

 

Avec beaucoup d’humilité, au terme de la présentation d’une stratégie de marque ou d’une charte rédactionnelle (qui représente une part significative de l’activité de l’atelier) entendre de la part de nos interlocuteurs qu’ils saluent “la justesse”, “la finesse”, “la profondeur de notre travail” est une réelle satisfaction. Non au sens orgueil mais simplement parce que cela signifie que nous sommes là où nous souhaitions être ; mais surtout que nous avons partager ce qu’il y a d’essentiel.

 

Vous savez, nos rendus débutent sur ces mots : “de l’intention aux valeurs partagées” et se terminent toujours sur ceux du designer Clemens Weisshaar : “Rationalité et poésie ne sont pas à opposer. Elles peuvent au contraire se compléter en presque toutes les circonstances.”

“Ils souhaitent s’entretenir.” Est-ce là votre manière de définir la communication ?

C’est en tous les cas l’un des fondements de nos coopérations. nuances_ œuvre pour créer toutes les conditions d’une relation durable, d’une écoute réciproque ; d’un échange permanent et respectueux en toutes circonstances.

Quels mots résument votre intervention. J’ai bien noté que vous parliez de coopération d’ailleurs et non d’intervention.

Compréhension. Élégance. Profondeur. Temps. Exigence esthétique. Subtilité. Et puisque ces mots ne sont pas “la norme” en matière de communication, de marketing, de pub je dirais l’audace.

Propos recueillis en mars 2020

à l'occasion du premier anniversaire de nuances_

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